SES [Chapitre Introductif]

Publié le par es-poirs

Voilà la première fiche de SES !

Fiche de Sciences Economiques et Sociales :

Chapitre Introductif

 

La croissance est indispensable à une économie. Elle est au fondement du développement et du changement social.

 

Croissance : C’est l’accroissement durable d’un indicateur macroéconomique, en général, le produit intérieur brut (PIB). Elle se distingue de l’expansion, qui représente un accroissement de court terme, et elle se différencie du développement qui est une transformation structurelle du pays, non seulement économiquement, mais aussi sociologiquement.

 

Y = C + I + Variations des stocks + (X – M) + G

Avec :

Y = PIB

C = Consommation

I = Investissement

X = Exportations

M = Importations

(X – M) = Solde des exportations et des importations.

G = Dépenses gouvernementales

 

En France, la consommation représente plus de 60% du PIB.

 

Selon le modèle néoclassique, le taux de croissance d’une économie est fonction des variations de la population et du progrès technique. Donc la croissance dépend en partie de la productivité. D’après Robert Solow, nous n’avons pas de prise sur le progrès technique, c’est la croissance exogène.

 

Des analyses plus récentes critiquent le modèle néoclassique. Selon elles, le progrès technique n’est pas une variable exogène, mais endogène, c'est-à-dire qu’il est possible d’agir sur celui-ci, et donc sur la croissance.

 

Si l’augmentation de la productivité semble être nocive par la disparition d’emplois qu’elle provoque, il est prouvé que le progrès technique explique plus de 50% de la croissance.

De plus, selon la théorie de la Destruction Créatrice de Joseph Aloïs Schumpeter, des emplois sont détruits dans certains secteurs pour être créé dans d’autres.

Alfred Sauvy le prouve dans sa théorie du Déversement Sectoriel. En effet, il montre, par exemple, que lorsque des emplois ont été détruits dans le secteur primaire, le coût du travail a diminué et cela a permis au secteur industriel d’engager à moindre coûts

 

On peut critiquer la théorie du déversement. En effet, on voit que lorsqu’il y a une hausse de l’emploi dans le secteur secondaire, il y a une hausse plus que proportionnelle de l’emploi dans le secteur tertiaire. A contrario, lorsqu’il y a une disparition d’emplois dans le secteur secondaire, il n’y a pas forcément création d’emplois dans le tertiaire.

 

Le développement : Il implique l’idée d’une amélioration du bien-être du pays, qui se traduit par une hausse du revenu par tête, un accroissement de la ration alimentaire et un meilleur accès aux services de santé et d’éducation. Selon François Perroux, le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global ».

La structure sociale a évoluée. Les ouvriers ne constituent plus que la deuxième CSP en nombre, après celle des employés. De plus, nous avons été témoins d’une forte féminisation de la population active ainsi que d’une hausse du niveau de qualification de celle-ci.

 

Les modes de vies : Ce sont des ensembles de pratiques sociales qui fonctionnent en interdépendance. Ces modes de vies sont perceptibles par la manière dont les familles, les individus organisent leur quotidien, leurs rapports sociaux. Dans ce contexte, les dépenses de consommation sont révélatrices des choix opérés par les acteurs sociaux.

 

Pour la première fois dans l’Histoire des pays ayant connu les Trente Glorieuses, les dépenses consacrées à l’alimentation ne sont plus le poste le plus important. Cela confirme l’exactitude de la loi d’Engel, qui précise que la part des dépenses consacrée à l’alimentation diminue lorsque le revenu augmente.

 

Dans un livre publié en 1960 (Les Etapes de la croissance économique, un manifeste non communiste) Walt Whitman Rostow présente une thèse évolutionniste sur la croissance composée de cinq phases :

Les sociétés traditionnelles : l’activité économique est rurale, la structure familiale est basée sur la famille ou le clan.

Les conditions préalables au décollage : il faut une révolution agricole (augmentation de la productivité), une révolution démographique (transition démographique), révolution des transports, révolution entrepreneuriale (arrivée d’entrepreneurs), révolution politique (suppression de la hiérarchie sociale trop stricte) et enfin une révolution industrielle.

Le take-off : c’est une période courte (20 ou 30 ans) durant laquelle il y a une hausse de l’investissement qui permet un réel développement de l’économie.

La maturité : c’est une phase durant laquelle l’investissement se stabilise à un niveau élevé. Durant cette période, de nouvelles activités se mettent en place et en remplacent d’autres.

La consommation de masse : c’est l’étape finale. La société développe des fonctions de protection sociale, l’accès aux biens de consommation durables est de plus en plus facile.

 

Il est néanmoins possible de rattraper son retard. Il apparaît même que les pays qui décollent tardivement, arrivent plus rapidement à l’étape ultime.

 

Cette théorie est critiquable :

Tous les pays ne sont pas passés par ces phases. Par exemple, la Francen’a pas vécu sa révolution industrielle tout à fait de cette manière.

Ce modèle est ethnocentrique, il ne prend pas en compte les spécificités culturelles de chaque pays. Cela fait défaut à cette théorie dans l’analyse du développement des pays asiatiques.

Rostow ne prend pas en compte la domination de certains pays sur d’autres qui cause le sous-développement des pays dominés.

 

Les théories classiques et néoclassiques estiment que l’échange international est un moyen de parvenir au développement dans les « pays en retard ».

 

D’après Samir Amin dans L’Echange inégal et la loi de la valeur (1973), le sous-développement est la conséquence du développement du capitalisme.
Il reprend la loi de la valeur énoncée par Marx qui établit que la valeur d’échange d’un bien est celle du travail nécessaire à sa fabrication. Ainsi, normalement, deux produits qui incorporent le même nombre d’heures de travail devraient coûter le même prix, mais il n’en est rien : le prix du travail est plus cher dans les pays du Nord. Ainsi les multinationales s’installent dans le Tiers Monde, le pillent en ne reversant pas de salaires assez importants pour faire augmenter la demande et donc entretiennent le sous-développement car leurs productions sont tournées vers l’exportation.

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