Philosophie [Morale/Auteurs]

La morale :

Lévy-Bruhl (1857 – 1939)
La morale et la science des mœurs :
è Il affirme que les faits moraux sont des faits sociaux. Les pratiques morales d’une société donnée sont, dit-il, liées aux croyances religieuses, à l’état économique et politique, aux acquisitions intellectuelles, aux conditions climatiques et géographiques, en bref, à l’ensemble des séries concomitantes des phénomènes sociaux.

Aristote
Grande Morale :
è La conscience morale est une des modalités (manière d’être) de la conscience. Elle est capacité de dédoublement et se manifeste par la capacité de porter des jugements se rapportant à l’action (« La conscience consiste à juger correctement ce qu’on doit. »).

Nietzsche
è « Dieu est mort ».
è La mort de Dieu (comprendre la diminution du nombre de croyants) est un affranchissement de l’homme qui était assujetti à un au-delà. Et Nietzsche y voyait, non pas une raison de s’attrister ou de s’assombrir, mais au contraire « un nouveau genre de lumière », « un bonheur », « un soulagement », « une nouvelle gaieté », « un encouragement ».

Saint Augustin
Les Confessions :
è « Je fais le mal que je ne voudrais pas faire, et je ne fais pas le bien que je voudrais faire ».

Socrate
è « Nul n’est méchant volontairement ».

Aristote
Ethique à Nicomaque :
è On peut, en effet, parler à propos de la morale ou sur la morale, mais il est impossible d’enseigner la morale.
è « C’est par l’accomplissement des actions justes qu’on devient juste, à ne pas les accomplir nul ne saurait jamais devenir bon. Mais la plupart des hommes, au lieu d’accomplir des actions vertueuses, se retranchent dans le domaine de la discussion, et pensent qu’ils agissent ainsi en philosophes et que cela suffira à les rendre vertueux… ».

Baruch Spinoza 
è « Il est de nature de la raison de concevoir les choses non comme contingentes, mais comme nécessaires ». Cela signifie qu’en face d’un fait quelconque nous affirmons qu’il a une raison d’être fait, qu’il est nécessaire, qu’il n’aurait pas pu être autrement qu’il est. C’est pourquoi Spinoza affirme que la liberté n’est qu’une illusion provenant de ce que nous ignorons les causes qui déterminent notre action.

La liberté :

Spinoza
è « L’homme libre est celui qui vit suivant les seuls conseils de la raison ».

Rousseau
è « Il faudrait des dieux pour donner des lois aux hommes ».

Sartre
è L’homme ne choisit pas d’être libre, il l’est, il ne peut que l’être. Ce que Sartre exprime sous cette formule : « L’homme est condamné à être libre ».
Les Lettres Françaises (1944) :
è « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’occupation allemande ». Cela signifie que la liberté demeure, quelque soit la situation.

Montesquieu
De l’esprit des lois(1748) :
è « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ».

Bergson                
Essais sur les données immédiates de la conscience (1889) :
è « Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l’expriment, quand ils ont avec elle cette ressemblance qu’on y trouve parfois entre l’œuvre et l’artiste ».

Le devoir :

Kant
Fondements de la métaphysique des mœurs (1785) :
è « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle ».

Bergson
Les deux sources de la morale et de la religion (1932) :
è « L’obéissance au devoir est une résistance à soi-même ».

Le bonheur :

Aristippe
è Ce philosophe fait de la jouissance, ou de la volupté, un bien, quelles qu’en soient les formes. Le plaisir est le principe et la mesure de toute valeur. Il est le fondateur de l’Ecole cyrénaïque où l’hédonisme a été inventé.

Epicure
Lettre à Ménécée :
è « Ce ne sont pas les beuveries et les orgies continuelles, les jouissances des jeunes garçons et des femmes, les poissons et autres mets qu’offre une table luxueuse qui engendrent une vie heureuse, mais la raison vigilante qui recherche minutieusement les motifs de ce qu’il faut choisir et de ce qu’il faut éviter ». Il s’agit d’éviter le désordre et d’accéder à la sérénité qui est celle des dieux bienheureux. Dans le corps, le plaisir en repos engendre un bien-être corporel ou somatique que l’épicurisme appelle aponia ou absence de douleurs, tandis que, dans l’âme, le bien être est nommé ataraxie ou absence de trouble et de crainte. L’ataraxie qualifie le bonheur pour Epicure.

Kant
Fondements de la métaphysique des mœurs (1785) :
è Il n’est rien qui puisse être tenu pour absolument bon, si ce n’est seulement une bonne volonté. La bonne volonté, c’est celle qui se détermine à agir par pur respect du devoir.

è « Fais ce qui te rends digne d’être heureux ».

è Ce que les hommes nomment le bonheur n’est souvent que l’objet temporaire et accidentel de leur désir. « Malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut dire en termes précises et cohérents ce que véritablement il désire et il veut ».

è Le bonheur, selon l’expression de Kant, est « un idéal, non de la raison, mais de l’imagination ».

Blaise Pascal
Les Pensées (1670) :

è « Nous ne pensons presque point au présent ; et si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais ».

Marc-Aurèle
Pensées :
è Il nous invite à nous concentrer sur la représentation présente, sur l’action présente, sur l’évènement présent, et de ne pas s’inquiéter du passé et de l’avenir. Il s’agit d’exalter la conscience de l’existence et la conscience de la liberté, de vivre en accord, sinon avec le monde, du moins avec soi-même.

Alain
Propos (1911) :
è « Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’ont pas cherché ».

Gaston Bachelard
La psychanalyse du feu(1938) :
è « Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre ».